Le zazen est la posture caractéristique utilisée lors de la méditation zen. La pratique du zazen ne nécessite ni buts, ni intentions. Cette posture permet d’expérimenter un état au cours duquel l’esprit est totalement vidé et où les pensées et les idées parasites ne surgissent plus. Dans cet article, vous découvrirez d’où vient le zazen, comment le pratiquer, et quels sont ses bienfaits.
Le terme zazen provient du japonais "za" qui veut dire "être assis" et du mot « zen », dérivé du chinois « chán », signifiant "méditation". Le zazen désigne la posture utilisée lors de la pratique de la méditation zen. Cette forme particulière de méditation est une des plus connue à travers le monde, elle est née il y a 2600 ans, sous l’impulsion de Shakyamuni Bouddha qui en a établi les principes. Elle vise à harmoniser le corps, l’esprit et la respiration à travers la focalisation entière de l’attention sur la posture du corps en zazen. C’est notamment grâce à cette posture que Bouddha a atteint l’Eveil.
L'étirement et la tonicité du corps sont caractéristiques du zazen : la tête va vers le ciel, et le corps va vers la terre. La jointure entre le ciel et la terre se situe dans l'abdomen, là où les pouces sont joints.
Les bienfaits de la méditation zen
Les bienfaits du zazen sont similaires à ceux d'autres techniques de méditations. Le zazen permet notamment :
De ralentir le coeur et de faire baisser la pression artérielle à travers son action bénéfique sur le système nerveux autonome.
D'améliorer la respiration diaphragmatique, ce qui permet une meilleure oxygénation du sang.
D'améliorer la circulation du sang dans les jambes, grâce à la position du lotus.
De renforcer les défenses immunitaires.
De réduire le stress à travers son action relaxante.
D’améliorer les capacités cognitives et de réduire le déclin cognitif lié à l'âge (concentration, mémoire, attention).
De réduire la douleur, en déplaçant l'attention sur un autre objet.
Comment se déroule une séance méditation zen ?
Afin de pratiquer le zazen, il est préférable de porter des vêtements confortables et pas trop étroits.
En premier lieu, l’individu doit s'asseoir en lotus sur un zafu, qui est un petit coussin rond. Pour cela il doit d'abord mettre son pied droit sur sa cuisse gauche, et ensuite placer son pied gauche sur sa cuisse droite. Si cette position n'est pas confortable, il peut s'asseoir en demi-lotus mais cela est moins recommandé.
En deuxième lieu, l’individu va devoir accorder les différentes parties de son corps ensembles, afin d’être en position optimale de méditation et de libérer son esprit. Le zazen peut être pratiqué seul ou en groupe. Les séances de méditation zen ne se réalisent pas étapes par étape, c'est une pratique instantanée qui n'a de sens que dans le moment présent.
La technique
La posture zazen
La colonne vertébrale doit être droite et alignée avec la tête. La partie supérieure du corps, ainsi que les épaules doivent être détendues. Il est important de garder les yeux ouverts, au risque de s'endormir. La main droite doit être posée sur l’abdomen, paumes vers le haut. Il en est de même pour la main gauche, qui doit rejoindre la main droite. Les pouces des deux mains sont joints entre eux et la bouche fermée. Les genoux et le coccyx touchent le sol.
Une fois que l’individu est en zazen, l’important est d’assurer la stabilité de l’assise.
La respiration
Dans le zazen, une grande attention est portée sur l'expiration qui doit gagner en profondeur naturellement. Celle-ci permet à l'individu de se détendre et de vider son esprit. Quant à l'inspiration, elle est plus courte et moins importante que l'expiration. La respiration doit être automatique, naturelle et non contrôlée.
Quelle attitude adopter ?
Contrairement à d’autres formes de méditation, l’individu ne doit pas se concentrer sur ses sensations et ses perceptions. Il doit se concentrer uniquement sur le maintien de la posture et ne penser à rien. Il est fréquent que des pensées ou des images parasites apparaissent. Lorsque cela arrive, l’individu doit les arrêter et ne pas y prêter attention. Il est également primordial de rester stable, même si cela est douloureux. Petit à petit, l’individu va trouver l’équilibre parfait qui lui permettra de lâcher totalement prise.
Source : passeportsanté