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Cercle de Femmes

On entend souvent parler des « Cercles de Femmes » en quoi cela consiste exactement ??

Les cercles de femmes sont des espaces de paroles privilégiés dans lesquels la bienveillance et l’anonymat sont de mise. Un rituel ancestral auquel les femmes s’initient de plus en plus aujourd’hui en souhaitant se reconnecter au Féminin Sacré.



Origine


Les cercles de femmes tiennent leurs origines en des temps très anciens. Depuis des millénaires, les femmes se rassemblent, isolées du monde des hommes pour échanger entre elles sur les thèmes qui leur sont chers. Dans les tribus amérindiennes, les femmes se retiraient, sous un tipi ou un wigwam, le temps de leurs menstruations, qu’elles avaient généralement toutes en même temps. « Pendant ces quelques jours considérés comme sacrés, les hommes œuvraient pour que les femmes ne manquent de rien et soient pleinement disponibles pour communier, écouter leurs intuitions, se transmettre du savoir et recevoir les visions qui pouvaient être utiles à l’ensemble de la tribu », nous explique Bhakti, grand-mère québécoise d’origine algonquine et huronne, qui anime régulièrement en France des « loges de la lune ».



La parole libérée

Nombreuses sont les femmes qui arrivent aussi avec le poids de la honte. Honte d’être une femme, honte de saigner, honte du jour où elles ont annoncé leurs premières règles à leurs parents et n’ont souvent reçu en retour que rires, moqueries ou injonctions blessantes. « Des blessures, beaucoup, beaucoup de blessures... Des femmes blessées dans leur sexe, des femmes blessées dans leur intégrité, certaines presque détruites, d’autres qui se sont complètement refermées, la plupart qui doutent de leur valeur et de leur beauté », partage Émeline Decaesteker, animatrice de cercles et moon mother.

Chacune s’y exprime en confiant sa parole à ces sœurs inconnues, à ces femmes de tous âges et de toutes expériences et aussi de toutes cultures. Elles s’écoutent, sans juger ou commenter. Parce que c’est justement ça qui est rare et qui est beau dans ces cercles. Ecouter sans juger, écouter sans commenter, écouter sans donner de conseil, écouter sans renvoyer à l’autre sa propre blessure. Elles se libèrent d’un poids, elles expérimentent la "parole qui guérit", ce que l’on appelle "la médecine de la parole". Lorsque l’une parle, les autres se taisent et écoutent, et souvent, entrent en résonance. Dans ces cercles, chaque femme s’adresse aux femmes, au groupe dans son ensemble, au collectif et quelque part à toutes les femmes du monde.

Sororité


C’est l’occasion d’y briser des tabous, d’y dire ce que l’on ne peut pas dire à l’extérieur, mais aussi d’apprendre des femmes de tous âges et d’y tisser ce fameux lien de sororité. Vous savez "la Sororité", c’est ce mot pour parler des relations d’égalité et de soutien entre femmes, un peu à l’image de la fraternité masculine. Et là, comment dire, il y a du travail (parce que ça commence par là aussi). Oui, au quotidien, on ne va pas se mentir, il y a des regards entre femmes, qui en disent long. Se faire dévisager de bas en haut dans un couloir par une collègue, se faire maintenir la tête sous l’eau par une supérieure hiérarchique… Oui, la mesquinerie, les secrets ou la rivalité ont profondément blessé l’archétype féminin.

La pratique

Les pratiques peuvent être différentes : on peut danser, pratiquer des rituels avec les quatre éléments, méditer, se relaxer, visualiser, jouer d’instrument, ou simplement parler chacune à notre tour. Un système de bâton de parole est d’ailleurs mis en place quasi systématiquement, afin que chacune puisse s’exprimer comme elle le souhaite, sans être interrompue.

« Prendre soin de moi-même, écouter mes besoins, dire non à tout ce qui me blesse et me trahit, dire oui à ce qui me fait du bien », voilà les engagements avec lesquels les femmes ressortent du cercle. Dans ce creuset alchimique, leurs peines ne sont pas les seules à avoir pu être accueillies. Leur joie d’être en vie, la conscience de leur valeur, l’affirmation de leur « bon pouvoir » ont également pu jaillir explique Bhakti.

Sources : Inrees, Bhakti et Émeline Decaesteker

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